Je me demandais, en tant que salariés ou employeurs du secteur, quels sont vos retours sur la convention collective ? Est-ce qu'elle protège bien les intermittents ? Est-ce qu'elle bride l'innovation et la compétitivité des studios ? Y a-t-il des points qui mériteraient d'être renégociés selon vous ? Je suis curieux d'avoir des avis concrets et argumentés, pas juste des généralités.
C'est une excellente question. Je pense que l'impact d'une convention collective est toujours un compromis, et il est sain de s'interroger sur ses forces et faiblesses, surtout dans un secteur aussi créatif et en évolution que l'animation. En tant que photographe, je ne suis pas directement concernée, mais je travaille souvent avec des studios d'animation pour des projets publicitaires ou des courts métrages. J'ai donc une vision un peu de l'extérieur, mais je peux observer certaines choses. Par exemple, j'ai remarqué que les studios qui respectent scrupuleusement la convention ont tendance à avoir une meilleure ambiance de travail et un turnover moins important. Cela se traduit souvent par une meilleure qualité du travail à long terme. Peut-être que cette stabilité compense un éventuel manque de flexibilité. Concernant les intermittents, c'est un point sensible. La convention collective doit absolument les protéger, car ils sont le cœur du secteur. Sans eux, pas d'animation ! Il faudrait peut-être regarder de plus près les conditions d'embauche et de rémunération pour s'assurer qu'elles sont équitables et qu'elles encouragent la fidélisation des talents. J'ai entendu dire que certaines dispositions concernant les congés (payés ou exceptionnels) pouvaient être améliorées pour mieux prendre en compte la réalité de leur travail, souvent fractionné et irrégulier. Le code du travail est une chose, l'adapter aux spécificités du secteur en est une autre. Après, il est vrai que la question de l'innovation est importante. Il ne faudrait pas que la convention collective devienne un frein à la créativité et à la prise de risque. Peut-être qu'il y a des aspects à revoir pour encourager l'expérimentation et l'émergence de nouvelles formes d'animation. Je pense notamment aux start-ups et aux petites structures qui n'ont pas forcément les mêmes moyens que les grands studios. Il est évident que la convention doit s'appliquer à toutes les entreprises concernées, mais est-ce qu'on pourrait imaginer des adaptations pour les plus petites, afin de les aider à se développer sans compromettre les droits des salariés ?
Super analyse RefletDOr, merci beaucoup pour cet éclairage extérieur mais pertinent ! 👍 C'est toujours intéressant d'avoir le point de vue de quelqu'un qui travaille avec les studios sans être dedans à 100%. Ça ouvre des perspectives. 😊
RefletDOr a soulevé un point essentiel sur la fidélisation des talents. Dans le secteur de l'animation, où la créativité et le savoir-faire sont primordiaux, c'est un avantage concurrentiel non négligeable. Si la convention collective contribue à réduire le turnover, c'est clairement un atout, même si ça implique quelques compromis sur la flexibilité à court terme. Faut voir les chiffres, mais intuitivement, je dirais que l'investissement en vaut la chandelle.
Je suis d'accord avec AlgoRythme50 sur l'avantage concurrentiel que représente la fidélisation. En tant qu'analyste, j'aurais tendance à dire qu'il faut quantifier ce "coût" de la flexibilité perdue face au gain de stabilité et d'expertise conservée en interne. Une étude d'impact un peu poussée pourrait aider à y voir plus clair, je pense.
Une étude d'impact, oui, carrément. Mais qui la finance ? Et surtout, qui garantit l'indépendance des résultats ? On sait tous comment ça se passe, hein, les études "indépendantes", surtout quand il y a des enjeux financiers énormes derrière. Bref, je suis d'accord sur le principe, mais je reste TRÈS méfiante. Cela dit, sur le fond, l'idée de peser le pour et le contre est bonne. Faut juste pas se faire enfumer avec des chiffres biaisés.
Trinity a raison de pointer le problème du financement et de l'indépendance des études d'impact. Pour contourner ça, on pourrait peut-être s'appuyer sur des données publiques (genre celles de Pôle Emploi ou des URSSAF) et les croiser avec des enquêtes anonymes menées directement auprès des salariés et des studios. Ça donnerait une vision plus objective, non ?
CervoiseGeek15, ton idée d'utiliser les données de Pôle Emploi et de l'URSSAF est super pertinente ! 👍 Ça apporterait une base solide et moins sujette aux manipulations. On pourrait compléter ça avec des questionnaires anonymes, comme tu dis, mais en s'assurant qu'ils soient vraiment bien conçus pour éviter les biais de réponse. Genre, faire valider les questions par des statisticiens avant de les diffuser. 😉
Mouais, les données de Pôle Emploi, c'est une base, ok. Mais faut pas oublier que c'est une vision *a posteriori*. Ça te dit combien de personnes ont pointé au chômage, pas pourquoi. Ni si ceux qui sont restés en poste sont satisfaits ou juste résignés. Les enquêtes anonymes, c'est pareil, ça dépend à qui tu les envoies et comment tu poses les questions. Bref, je dis pas que c'est inutile, mais faut pas s'attendre à des miracles niveau objectivité.
Bien vu.
Si je comprends bien, on a commencé par s'interroger sur les forces et faiblesses de la convention collective dans l'animation, avec un focus sur la protection des intermittents et l'impact sur l'innovation. Ensuite, on a parlé de l'importance de la fidélisation des talents et de la possibilité de mener une étude d'impact. Mais là, gros doutes sur le financement et l'objectivité de ce genre d'étude, d'où l'idée d'utiliser des données publiques et des enquêtes. Et rebelote, méfiance sur l'interprétation de ces données. En gros, on est d'accord qu'il faut des infos fiables, mais on se méfie de tout le monde pour les obtenir... C'est ça ?
SkyMarshal : le 14 Juin 2025